Trois créateurs, trois univers, un seul regard... Loïc Prigent revient avec une trilogie sur le dessin de mode... - "Karl Lagerfeld se dessine" (2012, 52') : jamais le créateur ne s'était raconté de cette façon : assis à son bureau, bloc et feutres en main, Karl Lagerfeld croque les événements de sa vie et de sa carrière, en les ponctuant de commentaires et de bribes de récits intimes, vifs, teintés d'autodérision et parfois même d'émotion. Après s'être dessiné dans sa tenue du matin - une longue chemise blanche à grand col en guise de tenue d'intérieur - il esquisse son enfance (sa maison, ses parents, ses vêtements déjà originaux...), ses premiers pas de couturier à Paris chez Balmain puis Jean Patou, avant qu'il ne devienne à partir de 1965 le grand mercenaire du prêt-à-porter, et rencontre cinq ans plus tard l'homme de sa vie, le dandy Jacques de Basher. - "Les dessins de Christian Dior" (2018, 52') : une biographie créative de l'homme qui conquit le monde entier avec sa première collection, au début de l'année 1947 : le très controversé New Look. Ses dessins sont animés et habillés avec les archives audio de l'époque, replaçant le téléspectateur dans le contexte social des années 1950. Avec des interviews d'historiens de la mode, d'amis du couturier, mais aussi de couturières qui travaillent pour la maison Dior, ou de stars qui l'incarnent aujourd'hui. - "Les dessins d'Yves Saint Laurent" (2017, 52') : dans ce film riche des souvenirs de Pierre Bergé mais aussi d'anecdotes d'anciens collaborateurs du créateur, Loïc Prigent redonne vie à l'oeuvre de Saint Laurent. Avec des sons d'archives, les croquis s'animent et nous plongent dans l'ambiance d'un défilé ou d'une séance d'essayage. Ils laissent également entrevoir une autre facette de l'artiste, celle d'un formidable dessinateur de mode, comme dans cette séquence chez Dior où il esquisse à la craie d'un geste vif et précis, avec une aisance folle, la silhouette d'une élégante.