202 CHANSONS (s) FRANCOPH (s)

Les cinq musiciens sillonnent leur folk pétillantte avec une profondeur de chant inspirée du monde d'aujourd'hui, embrassé par l'Histoire pour livrer 12 compositions originales de haute maîtrise instrumentale et de pure poésie. Mes Souliers Sont Rouges tient sa promesse de dépassement et chausse les grandes pointures.

Mickey a pris son temps pour écrire et composer ces treize chansons qui composent ce septième album (sept ans se sont écoulés depuis le dernier album studio sorti en 2009). Les titres décodent la société actuelle sous son regard bienveillant. Ce disque aux couleurs mouvantes, aux mélodies qui accrochent sans jamais insister, au son pop-rock-électro, sauvagement familier, c'est donc celui de Mickael Furnon, qui, malgré ses trente ans de service, semble allergique aux rides. Il ne voit plus le monde comme l'adolescent qu'il était mais il refuse pourtant de s'aveugler, d'abandonner.

A l'éternelle recherche de son temps perdu, enchaînant trois EP en trois ans, sa plume se pose au Pôle Nord, son premier album composé de pop, de slam, de soul, d'électro et de tradition. En résulte un disque polychrome où chaque pépite brille tel un soleil sur nos vies parfois glacées. En nous offrant son Pôle Nord, terre de contrastes, Sarah Mikovski, aimante et magnétique, nous fait fondre de sa voix et de ses mélodies limpides.

Au générique de ce 35ème album studio on retrouve Steve Cropper, compagnon d'Otis Redding et des Blues Brothers, Charlie McCoy, inamovible harmoniciste virtuose de Dylan à Eddy, Booker T, fondateur des mythiques MG's, Nolwenn Leroy avec qui il fait un duo mais aussi Jean Dujardin à qui il confie la présentation des musiciens.

Tiraillé entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, le grandiose et le banal, l'auteur entraine l'auditeur dans une composition mystérieuse, spatiale. Au piano s'ajoutent instruments électroniques et orchestraux, et la voix, grave, pose sa ligne claire sur ces mélodies généreuses. Une progression crescendo qui nous jette dans un kaléidoscope d'ambiances, façon cinématographe. On pense alors à Sébastien Tellier, Daho, Jean-Michel Jarre.

En 2006 Adrienne Pauly chantait J'veux un mec, fut nommée aux Victoires de la Musique et marquait les esprits par sa personalité attachante et incandescente. Elle a depuis tourné des films avec Chabrol, Depardieu, Cornillac, Besnehard. Chez Adrienne Pauly, on s'aime fort, on s'aime mal, on s'aime trop, mais l'amour est là. Brut. Textes "chiadés", mélodies et rythmiques qui marquent. Si vous la détestiez ça ne va pas s'arranger, si vous l'aimiez vous en bassinerez votre entourage !

L'artiste Pomme nous présente (Lot 2) Consolation, la réédition tant attendue de son dernier album Consolation, sorti en août 2022. Avec 5 titres inédits, l'artiste nous offre une prolongation de consolation qui fait du bien !

Pomme chante l'amour, parce que les chansons sont faites avant tout pour cela. Le temps de se construire un répertoire, entre ses propres chansons et celles que des âmes éclairées lui tricotent sur mesure (Vianney, Siméo, Louis Aguilar, Victor Roux), elle glisse un pied dans ce métier qui n'attendait plus qu'elle en livrant son premier EP en janvier 2016. Des mélodies infectieuses, une grâce évidente, des sonorités organiques qui ne s'interdisent pas quelques errances électroniques, Pomme affirme ici sa personnalité de chanteuse versatile et attachante avec son premier album.

D'une douce brutalité, cet opus conçu en duo comme un poétique drive by dans lequel Pumpkin oscille entre rap et spoken word, scrute les anomalies de la vie posée sur les prods electro boom bap de Vin's, subtil mélange de samples et de composition.

Entre profondeur des mots et profondeur des sons, jamais l'ex-participante de la Star Academy n'avait donné cette impression de puiser si loin en elle pour trouver la source de ses chansons.

Forte de ses multiples influences musicales, la chanteuse est l'une des candidates les plus remarquées de la saison 4 de The Voice. Entre fragilité et force, sa personnalité si singulière et ses interprétations contrastées ont su séduire son coach Florent Pagny et le public français. Formation classique, musicologie, découverte du jazz, groupes et concepts, départ à New-York... Il y a en Anne Sila une soif d'intensité, un besoin d'excellence, qu'il est difficile de faire rentrer dans une case. Avec le langage de la pop, l'énergie du rock, et aussi un goût pour l'écriture, elle s'invente une place à part, et donne tout de suite envie de se laisser transporter.

Après un disque sur la mort de sa meilleure amie, après un disque sur la mort tout court, le gagnant de la Nouvelle Star 2009 aborde le temps présent avec envie et excitation. Cet opus est son quatrième album. Il écrit toujours des chansons qui font pleurer, c'est sa marque de fabrique mais celui-ci est aussi rempli de chansons qui respirent la joie de vivre, inspirées de sa nouvelle vie dans le sud de la France. 25 titres enregistrés mais seulement 16 figurent sur l'album. Sa voix immédiatement reconnaissable parce que légèrement cassée, mais aussi sa sincérité que l'on devine à fleur de peau, son énergie débordante et ses rêves de gamin devenus réalité... Soan porte en lui des signes qui ne laissent aucun doute. Un mélange de Jacques Brel et de Kurt Cobain avec un zeste de Renaud, à cause de cette loyauté qui explose au visage.

Des rencontres : c'est ce qui synthétise l'esprit de tout cet album de Tété. Revenir sur 15 de ses plus belles chansons avec des artistes qu'il respecte, qui l'inspirent, qu'il écoute à la maison. Qu'il a croisés sur son chemin, au détour d'un concert, d'une émission, sans enjeu. Avec qui il a déjà collaboré, ou pour qui il a écrit. Qui sont parfois devenus des amis, des confidents. Rencontrés il y a 20 ans, il y a 10 ans, ou il y a quelques mois. Et qui font que cet album sonne si juste aujourd'hui. Co-realisé par Mark Daumail de Cocoon, on y retrouve Jérémy Frérot et ses appogiatures si uniques pour revisiter en duo l'inoubliable A la faveur de l'automne, Ben Mazué sur Le meilleur des mondes, Gaël Faye sur Love Love Love mais aussi Bénabar, Thomas Dutronc, Aldebert, Irma, Féfé, Sylvain Duthu, Imany, Janie, Flavia Coehlo, Clou, Ben l'Oncle Soul, Nach.

Pour son troisième opus, Alex Toucourt revient avec dix chansons aux textes ciselés qui oscillent avec délicatesse entre la mélancolie douce du temps qui passe sur nos existences et un constat un brin amusé sur nos états d'âme. Habillées par ses propres arrangements et réalisées par Dominique Ledudal, ses chansons et ballades pop-folk nous embarquent au gré de ses histoires et de ses sentiments dans lesquels la batterie de Philippe Entressangle laisse parfois place à des beat-box "bricolés à la bouche" d'inspiration hip-hop...

Du garage à pépé au Zénith de Pau, en passant par les "Franco", ils ont 240 ans à eux huit et des centaines de concerts dans les pinces. Des vieux clous dans les planches ! Les voir est une expérience, les écouter en est une aussi. Leurs chansons... C'est pas banal. Leur truc c'est... comment dire... de la "Poésique". Leurs compositions, coécrites par les frères Cyril et Benoît Crabos, sont à écouter car elles cachent bien des choses. Des ballades abritent les sujets et les mots les plus durs. Les morceaux rageurs peuvent cracher les plus beaux mots d'amour. C'est comme un "Multiplex". Différentes ambiances au même moment. Montana est sûrement celle qui décrit le mieux cette "poésique". Une esthétique propre, soignée, mélange de folk, de rock et de western, faîte d'acier et de chair.